José Le Roy

Nous nous sommes réveillés ce matin, et pourtant nous sommes encore endormis, pris dans le filet de notre rêve d'être une personne, d'être quelqu'un, et seulement quelqu'un.

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Nous nous levons, prenons notre petit déjeuner, rencontrons nos proches, agissons dans la journée endormis, engloutis par le rêve de notre individualité.

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C'est très étrange, car nous nous croyons pourtant parfaitement conscients, complètement éveillés, mais nous dormons encore. Sans le savoir.

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Ce sommeil est d'ailleurs tellement puissant qu'il faut presque toujours que le réveil vienne de l'extérieur :  un livre, un maitre, une parole...

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Ce fut pour moi les livres de Nisargadatta Maharaj et la rencontre de Douglas Harding.

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Mais nous pouvons nous réveiller maintenant; nous pouvons ouvrir notre oeil au soleil de la conscience.

Comment ?

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En regardant attentivement celui qui croit perçevoir, en cherchant le rêveur.

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Et c'est vide. Vide. Vide. Et éveillé.