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Conscience et vacuité par José Le Roy

La nature de notre esprit est parfois appelé Vacuité, vide, espace.

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Le Vide est par exemple un synonyme favori pour le Tao qui est comme l'espace à l'intérieur d'un pot sans lequel ce dernier est inutile, et comme le moyeu vide et immobile sans lequel une roue ne peut pas tourner. Les taoïstes décrivent aussi le Tao comme  la Vallée, l'Origine sans forme, inépuisable, et insondable, de toutes les formes.

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"Trente rayons se réunissent autour d'un moyeu. C'est de son vide que dépend l'usage du char.

On pétrit de la terre glaise pour faire des vases.

C'est de son vide que dépend l'usage des vases.

On perce des portes et des fenêtres pour faire une maison. C'est de leur vide que dépend l'usage de la maison.

C'est pourquoi l'utilité vient de l'être, l'usage naît du non-être." Tao-Te-King

 

Voici une citation de Douglas Harding qui pointe vers la même direction :

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« Lorsque je regarde ici, au centre de moi-même, (...) à zéro centimètre de moi-même, je découvre ici ce que les mystiques me disent que je vais découvrir – le Vide, pourvu que je sois assez attentif et assez humble pour simplement regarder. »

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La conscience ne peut en effet accueillir le monde que parce qu'elle fondamentalement vide:

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Jon Kabat-Zin l'écrit d'ailleurs :  "Cette connaissance est ouverte, vide et, par conséquent, capable de contenir tout ce qui se présente."

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La conscience est « vide » de toutes caractéristiques. Sans couleur, sans forme, sans émotions, sans pensée, elle accueille en elle toutes les couleurs, toutes les formes, toutes les émotions et toutes les pensées. Vaste comme le ciel, la conscience est fondamentalement libre par nature, et apaisée.

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Ce vide n'est pas le néant, il est éveillé et vivant ; il correspond à la dimension spacieuse de notre esprit, ouverte, non conditionnée.

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