La bienveillance de l'être par José Le Roy
Lors d'une rencontre par internet, une personne m'a demandé ceci :
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"Est-ce que le vide, l'espace ne vous fait pas peur ? "
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Elle parlait de l'espace que nous découvrons quand nous regardons au-dessus de nos épaules. Nous nous éveillons alors à une absence d'observateur, à un vaste espace clair et transparent.
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Nous avons tous nos résistances pour regarder ICI ; l'espace, ce grand vide peut paraitre effrayant. Nous pouvons avoir alors l'impression de disparaitre dans cette vacuité nue et sans marques. Beaucoup de mystiques ont comparé l'éveil à une mort.
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Mais en réalité, il n'y a aucune raison d'être inquiet. Car ce qui meurt c'est uniquement une fausse identification à un personnage construit, non ce que nous sommes vraiment. Cet éveil (quel que soit le nom qu'on lui donne) est une naissance à notre véritable identité, à une dimension de nous-mêmes que nous avions oublié de reconnaître.
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Ce vide n'est pas seulement vide, en réalité, il est plénitude, bienveillance, ouverture,accueil, amour et vie. Il nous faut ici un peu de confiance pour lâcher prise et accepter de renaitre à une dimension plus vaste, plus libre, plus ouverte de nous-même.
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Et rien n'est perdu ; nous n'allons pas voir notre humanité s'évanouir; nos désirs sont encore là, et nos sentiments, simplement ils n'occupent plus tout l'espace de notre être; quelque chose d'immense s'est levé, comme un soleil, au milieu de notre conscience.
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Mais il ne faut rien croire ici ; il faut expérimenter par soi-même la bienveillance de l'Être que nous avons découvert au-delà de tous nos masques. Et en prenant goût à cette transparence et à cette douceur, nous oserons nous y abandonner de plus en plus.
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jlr
